Avis - Alamar

La Rédaction - 15 déc. 2010 à 15:29
 Jonav - 26 mars 2011 à 03:42
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Bravo ! Bravo ! Ca fait du bien un film comme ça, où certains trouveront qu'il ne se passe rien. J'en dirai tout le contraire. Il faut être bien blasé ou avoir perdu la faculté de lire dans les choses simples mais essentielles, perdu la faculté de s'émouvoir. Pour ma part je le considère comme un film a voir et comme on en fait trop peu. Je me suis demandé si quelqu'un s'était glissé pour filmer les protagonistes à leur insu tellement ce film semble réel. Et si loin de nos réalités. Voyez le et donnez votre opinion ! Merci au cinéma le zola – 69 villeurbanne de l'avoir sélectionné pour son festival des reflets 2011. Beaucoup de personnes à la sortie de la projection rejoignait mon opinion. Un excellent moment que ce film Alamar, la tendresse en prime !
Moaligou Nelly
15 déc. 2010 à 15:29
Père et fils dans la vie : dès qu'on les voit, plus question de les lâcher... Outre l'hymne à la nature, ce docu-fiction souligne le malaise des très jeunes enfants dont les parents sont géographiquement situés aux antipodes l'un de l'autre... D'abord, Jorge valsant avec ce bébé né de l'amour entre elle, scientifique de Rome, et lui le Mexicain, disons le sauvage des mers, tant il incarne une figure mythologique. Être instinctif qui déjoue l'absence physique à venir autant que l'agressivité créée par la promiscuité due aux circonstances (ce pacte verbal puis le corps à corps dans la cabane). Sous le regard bienveillant du grand-père en arrière-plan avec ses belles dents blanches (le seul acteur professionnel). Il plane une rageuse oscillation entre l'élément liquide et les femmes sous ces latitudes baignées de lumière et d'embruns. Quant au petit Natan, on le sent tombé dans ce bain de mer à la naissance... Guilleret ou prudent (l'oiseau en visite et l'avertissement "le crocodile va te manger")... C'est filmé de très près au point qu'on a l'impression d'avoir mis palmes et tuba pour les suivre... Miracle de la pellicule fixant à jamais une suite d'instants précieux et, sans catastrophisme facile, alerte que la "banco chinchorro" classée "réserve naturelle de la biosphère par l'Unesco" pourrait très bien souffrir à bas bruit du "scandale BP".