Avis - La Maison de bambou

La Rédaction - 27 juil. 2010 à 11:26
 Nelly Moaligou - 2 mai 2013 à 23:33
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Nelly Moaligou
2 mai 2013 à 23:33
Voilà un film en adéquation avec le stress économico-financier que nous vivons, cette agressivité au quart de tour... Fuller a vécu la guerre plus d'une fois et dans sa chair, il sait l'illustrer en autant de plans vertigineux qui captivent. Aucun ennui à suivre ce polar tourné au Japon dans les fifties. Déjà la soudaineté du règlement de compte, ce train qui s'arrête crée la stupeur nécessaire... Peu après une danse qui fait presque frivole. Une mafia avec son caractériel chef hystérique. Drame, amusement. On en a pour son argent... Superbe picturalement dans sa version cinemascope et pourtant méconnu... Remarquables intérieurs japonais désormais familiers en occident (à croire que rien dans leur design et leurs coloris n'a changé depuis le tournage de ce film). Encore et toujours des combats d'une violence qui fait si authentique qu'on plaint les acteurs ! Et puis cette ultime séquence sur le monument tournant (des décors naturels faisant penser au gigantisme d'Orson Welles). Cela se veut sérieux sur le fond. Du fait de la férocité sous-jacente, le rire peut s'inviter. La raclée à chaque réunion à l'écran devenir "gag"... T'es pas d'accord avec moi je te cogne, la manière primitive de se dire bonjour, réflexe plus que méchanceté (au contraire de celle qui sourd chez Kitano par exemple). Le personnage d'Eddie Spanier (Robert Stack plus ferme que dans "Les incorruptibles") et la belle Mariko (au minois plus eurasien que japonais) sont les civilisés de service. Un rideau tiré le soir entre leurs couchages les interdit de fréquentation, quoique (la scène du bain !)... A eux deux le symbole du fossé entre culture occidentale ascendante et féodalité nipponne d'alors (1955). Le propos universel supporte la transposition. Suffit d'avoir le coeur bien accroché. Les amateurs de vidéo-castagne de 2013 devraient même être à leur affaire.
jeannine cachart
10 nov. 2010 à 17:56
Arnaud LEMASLE
27 juil. 2010 à 11:26