Avis - Elena

La Rédaction - 23 mars 2014 à 11:48
 La Rédaction - 23 mars 2014 à 11:48
Cette discussion concerne un article du site. Pour la consulter dans son contexte d'origine, cliquez sur le lien ci-dessous.

https://www.linternaute.com/cinema/tous-les-films/2007147-elena/

Beau film lent et esthétique. Ne pas confondre le sujet d'un film et sa qualité. Elena, femme mûre et son compagnon vieillissant forment un couple dans lequel deux solitudes s'accomodent l'une de l'autre. L'un est riche et l'autre vient d'un milieu pauvre. Très bons acteurs. Portrait d'une Russie un peu décadente où chacun navigue à vue pour s'en sortir grâce à de petites combines pas très glorieuses. Mais le film ne juge pas. il montre simplement les bassesses des gens ordinaires. Cela n'en fait pas pour autant un film ordinaire.
Jean-Louis LE GAC
27 avril 2012 à 17:54
Un film direct tragique sur une femme (à les femmes bien plus fortes que les hommes )et sur l époque, un film comme on en fait même pas en france, un film sur le cinéma de la vie et pas que. Il y a ceux qui font et ceux qui profitent et qui ne savent pas et qui s en foutent et qui préfèrent la télé les chips et les cacahuètes, allez le voir, la réflexion vient après ça monte, comme devant tous les films marquant.
Film lent mais prenant malgré tout. La vie ordinaire de gens ordinaires mais malgré la fin amorale (si on veut) j'ai beaucoup aimé et l'actrice qui joue Elena est très bonne.
des gens ordinaires : les riches et les pauvres, des gens ordinaires c'est sûr dans les 2 milieux. J'ai trouvé beaucoup de longueurs, lenteurs et ai attendu sans succès jusqu'à la fin qu'il se passe quelque chose J'ai attendu l'arroseur arrosé en quelque sorte, mais non Du coup la fin est plutôt amorale et m'a laissée un goût de quotidien : les injustices de la vie Bref, à chacun de se faire sa propre opinion
Nelly Moaligou
8 févr. 2012 à 22:34
Le petit jour sur les baies vitrées d'une maison confortable. Lueurs solaires qui s'amplifient aux bords du long plan fixe, un oiseau pour l'animer, on est en temps réel chez des Russes un matin parmi d'autres. L'intérieur est de bon goût, ces lattes de parquets très larges, bien cirées, tout respire la bonne maison. Qu'est-ce que c'est bien de voir des gens ordinaires au cinéma, ce couple avec chacun son lit pour connaître le repos, soudé par mille petits riens mutuellement consentis, des hommages mutuels spontanés... Une seule tension au fond, leurs grands rejetons respectifs. Elena, physique solide d'ex-infirmière, première levée, dernière couchée, bichonne son époux, ses enfants et petits-enfants, son mari à fille unique et caractérielle s'avérant surtout sportif. L'environnement rend dur, nombriliste, donc rien que de très banal. Et puis soudain la démangeaison de simplifier pendant qu'il est temps. Du coffre au train, les billets se déplacent. Un cheval blanc à terre symbolise la fin de quelque chose, ainsi que de hautes cheminées au pied desquelles des bandes nocturnes pratiquent pour de vrai les combats des jeux vidéo. Tableau au vitriol de la Russie contemporaine à travers une famille recomposée sur fond de chômage, de corruption. Un sens pratique aigu qui conduit à ne plus avoir de scrupules du tout. Petits calculs de survie des anciens et des nouveaux pour conserver une respectabilité de façade. A quel point est-ce russe et exclusivement russe, hum... Possible de trouver la mise en scène un peu trop délayée. La jeunesse hyperactive, les très optimistes y verront un discours caricatural, délire de l'âme slave tourmentée qui réalisa "Le Retour" en 2003. Les patients et les réfléchis devraient raffoler de cette nouvelle réflexion en revanche.