Avis - Les Femmes du Bus 678

très bon film

Passionnant ! Des actrices remarquables! Tous les acteurs sont parfaits ! Ce sujet dramatique est traité avec brio! Quel cinéma remarquable , à apprécier car les sorties du cinéma français ou américain sont très pauvres!!!

Film fort, à voir et partager. Trois femmes qui n'ont pourtant pas des situations et des points de vue semblables mais qui gagnent ensemble et seules à la fois contre une société qui nie, niait ( le droit des femmes à disposer d'elles même, la reconnaissance de l'agression sexuelle comme délit. Il questionne et donne courage pour qu'à nouveau ici une loi punisse les agresseurs...

Très bon film.

Ce film tiré de faits réels élargit le regard et enrichit la façon d'appréhender les idées reçues. Très belle interprétation. Quelle chance avons-nous de vivre dans un pays libre où il est possible de s'opposer et de dire NON !

La scénario est un peu brouillon mais l'histoire ne manque pas d'intérêt, la sincérité est évidente. La situation des femmes n'est pas facile et même souvent injuste dans un pays où tout est conçu par les hommes et pour les hommes. Même s'ils existent, rares sont ceux qui comprennent et qui ont l'honnêteté et le courage de vouloir de vouloir changer une donne qui les favorisent, eux. A celles qui en sont conscientes (toutes ne le sont pas !) et qui essaient de réagir, on voudrait dire "ne perdez pas courage, les filles, c'est vous qui avez raison ".

On est en territoire arabe où la notion de déshonneur dans la communauté relève du sacré. Récit inspiré de réalités qui ont fait légiférer juste avant la révolution égyptienne. Français et Françaises amputés depuis peu de ce garde-fou en tombent à la renverse après 5 ans de reculs divers... On croit entrer dans un documentaire juste assez romancé pour intriguer. Il y a la modernité des accoutrements féminins mélangée au désir de couvrir son corps, planent d'autres temps plus débridés aujourd'hui révolus... La première partie démarre très alerte, bondissant d'une femme à l'autre, avec les recoupements d'usage, Mohammed Diab serait un fervent d'Innaritu. A mi-parcours, le poids des croyances vient ralentir un peu ces sauts, ça patinerait même un peu... Jusqu'à l'expérience personnelle de l'inspecteur, ce père de garçons programmés... C'est faussement anecdotique. Est posée la question du marquage collectif de l'individu qui baigne dans un contexte où la femme passe pour démoniaque par nature, une régresion qui donne de l'amertume en sortant de la salle, ça se dissipe ensuite à y repenser... On baigne dans cet incroyable retour aux archaïsmes (qu'il n'arrive rien à ma compagne sinon c'est moi qu'elle déshonore), la guerre des sexes qui sied bien aux économies nourries aux scandales et qui minimisent, les histoires de mains baladeuses font hausser les épaules, trop difficiles à prouver. Ne reste plus que l'audace pour se faire justice, libérer sa conscience, vite réprimée par le qu'en dira-t-on au prétexte de sauver la famille... Ce que c'est que de voyager debout l'un derrière l'autre avec des mains sans cesse en mouvement ! Messieurs les concepteurs de bus, des places assises s'il vous plaît, même des strapontins, que l'aiguille féminine brandie côte-à-côte ou face-à-face devienne un code social comme un autre !