Avis - Dr Kinsey

Ce qui ne m'a pas plu : Quelques informations relatives au Dr Kinsey que je ne trouve pas dans les médias et qu'il serait important de connaître avant d'aller voir le film qui lui est consacré. Kinsey était homosexuel, sado-masochiste (il en mourra...), avec un goût particulier pour les garçonnets. Il était aussi érotomane, machiste. Raciste et antisémite, il se refusa toujours à embaucher dans ses équipes des "chercheurs", des Noirs ou des juifs américains. Kinsey, dissimulateur, cacha soigneusement toute sa vie ses turpitudes. Expert en manipulations humaines (il obligeait ses collaborateurs et leurs conjoints à se livrer à des répugnants "travaux pratiques") et statistiques (tous ses tableaux et autres extrapolations sociologiques ne valent strictement rien au plan scientifique). Le film passe sous silence nombre d'actions de Kinsey des plus inexcusables et révoltantes, comme l'utilisation, dans ses recherches, de séquences filmées d'abus sexuels sur des enfants. Pour ses "recherches", Kinsey forçait ses collaborateurs à participer à des films à caractère explicitement sexuel. Ses assistants Wardell Pomeroy, Clyde Martin et Paul Gebhard, devaient se laisser filmer dans des scènes à caractère sexuel. Les films étaient réalisés sur le campus de l'Université de l'Indiana ou dans le grenier de la maison de Kinsey. Il imposait également ces exigences aux membres des familles du personnel. Durant plusieurs années, Kinsey utilisa pour ses "expériences" les services d'un dénommé Rex King, violeur d'enfants en série, responsable du viol de plus de 800 enfants. Ces viols étaient considérés comme "recherche scientifique", et certains étaient rapportés à Kinsey dans leurs moindres détails. En 1992, Paul Gebhard, ancien assistant de Kinsey, admit être au courant de sévices sur des enfants inhérents aux recherches de Kinsey. Le Dr Fritz von Balluseck fut un autre complice de Kinsey. Ancien nazi et pédophile notoire, il contribua durant vingt ans (entre 1936 et 1956) aux "recherches" de Kinsey en fournissant des données sur ses propres abus sexuels sur des enfants. Jugé en 1957, le Dr von Balluseck fut décrit comme "le plus grand pédophile de toute l'histoire criminelle de Berlin", pour avoir violé des centaines d'enfants. Durant le procès, on découvrit des lettres de Kinsey envoyées à von Balluseck l'encourageant à poursuivre ses "recherches".

Un homme qui croit en ce qu'il fait, et lutte contre le manque d'ouverture d'esprit d'une Amérique puritaine et pleine d'a priori. Un homme, un seul, peut changer beaucoup de choses. Sans condescendence, le portrait d'un avant-gardiste. Ce qui ne m'a pas plu : C'est un peu hard quand même. Comme quoi, les tabous ne sont pas encore tous tombés. Mais dans ce film, la morale veut que sans aucun tabou, le mal-être s'installe aussi... Il faut trouver le juste milieu.