Avis - Libero

Un film fort, touchant et émouvant avec une justesse incroyable où les non-dits sont suggérés avec pudeur. Les acteurs sont "vrais" donc merveilleux, surtout Alessandro MORACE (Tommy) époustouflant! Ce film a été récompensé par le prix "Art et Essai" au festival de Cannes 2006.

Les rapports complexes entre un père impulsif, sa fille et son fils, et plus particulièrement entre le père et le fils dans le cadre d'une famille monoparentale avec cependant la présence "en pointillé' de la mère qui ne va pas très bien dans sa tête.

Quelle analyse de la souffrance à travers des yeux d'enfant...un jeu d'acteurs magnifique...

Très beau film où le petit tommi vit très mal les escapades trop répétées de sa mère et les sautes d'humeur de son père qui veut faire de lui un champion de natation alors qu'il préfère le foot. Le jeune Alessandro Morace qui joue le rôle est merveilleux de naturel et de sensibilité.

Kim Rossi Stuart...J'ai une espionne à Rome pour le surveiller...

De Kim Rossi Stuart Un film touchant plein de sensibilité

très beau

C'est tout simple mais ça marque.

Très émouvant

moyen

DE KIM ROSSI STUART. JEUX DES ACTEURS EXCELLENTS. TRES REALISTE. UN FILM DUR...

Le regard que Tommy porte sur la souffrance et les incohérences psychologiques des adultes est le regard déjà mûr d'un enfant de 11 ans trop tôt confronté aux difficultés relationnelles de la vie de ses parents. Tommy est élevé avec sa soeur par un père idéaliste qui se bat seul, délaissé par leur mère. Avec peu d'argent, des difficultés d'emploi, il parvient à tenir et à donner un équilibre affectif à ses enfants. Tommy est pensif, aime être seul, parfois il se hasarde sur les toits de sa ville, au bord de l'infini, au risque de se perdre... Dans la piscine, l'eau , les carreaux et le ciel souvent se confondent, perte d'horizons clairs... Mais Stefania revient: après une scène très violente où le père oblige la mère des enfants à reconnaître ses torts, il accepte qu'elle revienne vivre avec eux, pour "faire la maman" mais cet épisode sera éphémère, elle redisparaîtra, laissant le père à son désespoir, et ses enfants à la solitude. Le père est à bout, il projette son désepoir sur son fils qui refuse la compétition de natation dans laquelle il mettait ses derniers espoirs. C'est alors que Tommy saura être plus fort que son père, lui redonner confiance par son calme et son amour. Le père modifie alors son attitude, en acceptant enfin que Tommy joue dans un club de football selon ses rêves. Comme Libero. Et Libero c'est aussi la place libre que seul Tommy acceptait de prendre dans la classe à côté de Claudio, l'élève muet. Tommy est ainsi libre puisqu'il surpasse son père et que manifestement, il est obligé de renoncer à l'amour d'une mère qui se rappelle néanmoins à lui en lui faisant remettre une photo, image d'un amour introuvable.

Les acteurs, la profondeur des regards, la pudeur du père dans les sentiments.

Les émotions intenses qui parcourent les visages des personnages sont magnifiquement rendues. Et l'intériorisation des sentiments d'Alessandro Morace est poignante de force et de subtilité. Une splendide direction d'acteurs.

Ce film est un délice ! Nous suivons l'enfance difficile de Tommy déchirée entre un désir profond de vivre son enfance et des responsablités d'"adulte" témoin du déchirement de ses parents, de la déroute de sa mère et de la détresse de son père. Le personnage du père est sublime de complexité et de tiraillement : tour à tour débordé, perdu, violent par détresse, mais profondément aimant et soucieux de maintenir un équilibre familial si fragile. Le jeu de Tommy est tout simplement incroyable de justesse et de véracité... Petit homme en suspend sur le toit de la vie...